mercredi 26 février 2014

12 Years a Slave, de Steve McQueen (2014)

12 Years a Slave, réalisé par Steve McQueen, avec Chiwetel Ejiofor, Michael Fassbender, Benedict Cumberbatch, Paul Dano (2h13min)

Synopsis

Les Etats-Unis, dans les années 1840. Solomon Northup est un homme noir libre, jusqu'au jour où il est kidnappé et donné pour esclave. S'en suit alors un long combat de 12 ans pour la survie.

Critique

Après avoir signé les percutants - et non moins excellents - Hunger et Shame, Steeve McQueen (II) rempile derrière la caméra en délaissant l'obscénité et l'addiction sexuelle pour s'intéresser cette-fois ci à un thème qui lui est particulièrement cher : l'esclavage. Le sujet n'est pas des plus aisés à retranscrire à l'écran tant il peut rapidement s'avérer bancal, notamment à travers un parti pris trop prononcé ou une overdose de pathos. Le dernier crû du cinéaste a pourtant énormément fait dégoiser dans la sphère cinéphilique, ne manquant pas de soulever un véritable engouement général confirmé par plusieurs lauréats dont les prestigieux Oscar du meilleur film ou Golden Globe du meilleur film dramatique. Malgré tout la question demeure légitime : tant de louages sont-elles réellement méritées ? Comme nous le savons tous, les festivals sont friands des films dramatiques tire-larmes et plus d'une fois les films récompensés se sont révélés surestimés. Finalement quel est le verdict ? Soyons francs : Steeve McQueen (II) est un réalisateur à suivre, et avec la plus grande des attentions même.

Robocop, de José Padilha (2014)

Robocop, réalisé par José Padilha, avec Joel Kinnaman, Gary Oldman, Michael Keaton, Abbie Cornish (1h57min)

Synopsis

2028, Détroit est en proie à la corruption et la criminalité règne en maître. Omnicorp, multinationale leader en matière de robotique et d'armement de pointe, va proposer ses services pour sauver Alex Murphy, ou plutôt ce qu'il en reste, victime d'un attentat à la bombe à son domicile. Dès lors, Robocop, mi-Homme, mi-robot, va mettre de l'ordre dans la ville soumise au chaos.

Critique

Robocop est un très bon remake mais simplement un bon blockbuster. A la base, le premier du nom de P. Verhoeven, datant de 1987, ne m'avait pas du tout plu, car trop centré sur les scènes ultra-violentes et la criminalité à Détroit. Côté remake, bonne surprise, J. Padilha a réussi à se démarquer de l'original pour nous livrer une nouvelle vision de Robocop. Le film est d'avantage centré sur des thèmes forts comme la corruption et la manipulation sur fond de contexte politico-économique, ou encore le droit de vie ou de mort sur les Hommes et les limites juridique et éthique entre l'être humain et la machine. Cette prise de position rend le film intéressant, surtout qu'il est appuyé par des effets spéciaux hyper-léchés, qui pour une fois ne sont pas présents en overdose. La réalisation est également soignée, même si trop impersonnelle à mon goût. 

mardi 25 février 2014

La Stratégie Ender, de Gavin Hood (2013)

La Stratégie Ender, réalisé par Gavin Hood, avec Harrison Ford, Asa Butterfield, Hailee Steinfeld (1h54min)

Synopsis


Dans le futur, une attaque extraterrestre est redoutée. La flotte internationale, une section de l'armée menée par le colonel Graff, est chargée de sélectionner des jeunes enfants prometteurs à l'intelligence hors norme et les former à devenir des officiers émérites, dont le meilleur commandera la flotte toute entière. D'après le colonel, Ender Wiggin pourrait bien incarner l'espoir de l'humanité.


Critique

La Stratégie Ender, tiré du livre éponyme et premier tome de la saga Le Cycle d'Ender d'O. S. Card, est est très bonne surprise dans le domaine de la science-fiction. Après le naufrage d'X-Men Originis : Wolverine, G. Hood en revient aux sources et signe ici son film le plus ambitieux. Sur fond de tactique militaire et manipulation politique, on prend un véritable plaisir à suivre les aventures du personnage principal Ender, dont la narration relativement dense en voix-off confère une véritable profondeur au film.

Les acteurs sont globalement convaincants sans être excellents, mention spéciale à A. Butterfiel qui a vu son charisme grimper en flèche depuis Hugo Cabret. H. Ford et B. Kingsley, nous ayant habitués à mieux, se contentent quant à eux du minimum syndical. Bref, vous l'aurez compris, le véritable point fort du film ne se situe pas dans le casting, mais bien dans l'univers incroyablement riche et exploité, grâce à un scénario élaboré, appuyé par des effets spéciaux bluffants de réalisme et une bande originale aux tons épiques prononcés, même si aucune identité musicale n'est vraiment présente.

Hugo Cabret, de Martin Scorsese (2011)

Hugo Cabret, réalisé par Martin Scorsese, avec Ben Kingsley, Sacha Baron Cohen, Asa Butterfield, Chloë Grace Moretz (2h8min)

Synopsis

Paris, les années 1930. Hugo, orphelin de 12 ans, vit dans une gare, sous la tutelle quasi inexistante de son oncle. De son père, il ne lui reste qu'un étrange automate dont il cherche la clé afin de le faire fonctionner et percer le mystère l'entourant...

Critique

Scorsese nous livre un film emprunt de poésie à la photographie absolument sidérante, Paris est resplendissante, et à la réalisation impeccable. Hugo Cabret est un sublime hommage au cinéma français du début du XXe siècle, et en particulier au réalisateur G. Méliès. 

Cependant, le film possède des défauts, le jeu des acteurs en pôle position. A. Butterfield est lisse au plus haut point et son charisme frôle la nullité et C. G. Moretz, qui avait été une belle surprise dans Kick-Ass, est ici incroyablement plate. Heureusement B. Kingsley est, comme à son habitude, toujours aussi bon. Les deux protagonistes principaux n'étant donc aucunement touchants et captivants, la poésie si belle se retrouve dénuée d'émotion, et ce malgré une bande originale aux tons oniriques. Côté scénario, hormis l'hommage à G. Méliès, l'ensemble est plat 80% du temps et manque clairement de rythme, si bien que le film semble durer une éternité et qu'il faut s'accrocher pour en venir à bout. 

Même pas mal (Dodgeball), de Rawson Marshall Thurber (2004)

Même pas mal (Dodgeball), réalisé par Rawson Marshall Thurber avec Ben Stiller, Vince Vaughn (1h32min)

Synopsis

Peter LaFleur est propriétaire d'un club de gym, Average Joe's, convoité par White Goodman, richissime emblème du culturisme à la tête d'un empire de la fitness. Peter, fauché, n'a d'autre solution que de participer à une compétition de Dodgeball dont la récompense s'élève à 50 000 $.

Synopsis

Dodgeball est une bonne surprise en terme de comédie. Les situations loufoques ou cocasses sont très nombreuses et l'on rit vraiment souvent. Ben Stiller nous offre une prestation déjantée exceptionnelle contrairement à Vince Vaughn qui nous a habitués à mieux. Toutefois, la clique de Vince est fort sympathique et le film se suit avec grand plaisir. Mention spéciale aux situations hilarantes

mettant en scène Lance Armstrong ou Chuck Norris.

Le Hobbit : La Désolation de Smaug, de Peter Jackson (2013)

Le Hobbit : La Désolation de Smaug, réalisé par Peter Jackson, avec Ian mcKellen, Martin Freeman, Richard Armitage, Orlando Bloom, Evangeline Lilly (2h41min)

Synopsis


Suite des aventures de Bilbon Sacquet, qui doit aider un groupe de Nains mené par Thorin, héritier légitime du Royaume perdu des Nains d'Erebor et conquis jadis par le terrible Dragon Smaug, à récupérer ce qui leur est dû.

Critique

Après avoir compris qu'il ne fallait pas chercher à trouver un chef d'oeuvre avec cette nouvelle trilogie tirée des aventures de Bilbon, ce deuxième opus se révèle être un excellent blockbuster. Globalement, P. Jackson a repris les mêmes ingrédients du premier film, en diminuant les longueurs (ouf !), mais pas les scènes invraisemblables

(celle où les nains s'enfuient à bord de tonneaux est juste ridicule).

Le film démarre sur les chapeaux de roues et nous emmène directement dans la suite du périple de Bilbon et de sa clique de nains. Les paysages sont toujours aussi sidérants de beauté et colorés, la palette des acteurs s'agrandit et assure à nouveau un jeu globalement convaincant mais pas transcendant. On a l'impression de voir un copier/coller du Hobbit : un Voyage Inattendu avec plus d'action, mais on pardonne au réalisateur l'opération marketing qu'est cette nouvelle trilogie car nous avons enfin droit, et pendant près d'une heure, au dragon Smaug. Il faut l'avouer, les effets spéciaux sont tout bonnement monstrueux (sans jeu de mots) dans ce nouvel opus des aventures de notre hobbit préféré. Smaug n'est pas seulement animé, il semble habité par l'acteur B. Cumberbatch, pour notre plus grand plaisir.

Le Hobbit : Un Voyage Inattendu, de Peter Jackson (2012)

Le Hobbit : Un Voyage Inattendu, réalisé par Peter Jackson, avec Ian mcKellen, Martin Freeman, Richard Armitage (2h45min)

Synopsis

Recruté par le magicien Gandalf le Gris, Bilbon Sacquet doit aider un groupe de Nains mené par Thorin, héritier légitime du Royaume perdu des Nains d'Erebor et conquis jadis par le terrible Dragon Smaug, à récupérer ce qui leur est dû. Le voyage ne fait que commencer...

Critique

Après s'être attaqué à la trilogie Le Seigneur des Anneaux de Tolkien, P. Jackson met en images Bilbo le Hobbit du même auteur. Autant le dire de suite : ceux qui espèrent trouver un film avec un souffle épique semblable à la première trilogie peuvent passer leur chemin. L'ambiance est radicalement différente. 

On sent clairement que le réalisateur n'a pas cherché à réaliser un chef d'oeuvre mais bien un divertissement à grand spectacle, pour petits et grands. A ce compte-là, le pari est gagné. Le film nous offre une photographie sublime (que de paysages colorés !), une réalisation soignée comme toujours, des effets spéciaux ultra léchés et des acteurs très bons (mais pas transcendants) rendant l'immersion dans l'univers de Tolkien immédiate. 

Les Brasiers de la Colère, de Scott Cooper (2014)

Les Brasiers de la Colère, réalisé par Scott Cooper, avec Christian Bale, Woody Harrelson, Casey Affleck, Forest Whitaker (1h56min)

Synopsis

Braddock, banlieue ouvrière des Etats-Unis. Russel Baze travaille à l'usine et son frère cadet, Rodney, a préféré s'engager dans l'armée et combattre en Irak. De retour du front, ce dernier est brisé, à la fois physiquement et émotionnellement. Endetté, il participe à des combats pour s'en sortir, dont un va le mêler aux sombres activités de Harlan DeGroat, caïd sociopathe. Russel va tout faire pour le sauver, peu importe le prix.

Critique

Les Brasiers de la Colère est un film sombre, reflet d'une Amérique profonde en détresse. L'ambiance noire est palpable et confère au film une véritable authenticité. La réalisation est très soignée, avec une très belle photographie en prime. Les acteurs, quant à eux, sont tous excellents, mention spéciale au trio C. Bale, W. Harrelson et C Affleck qui porte le film à lui tout seul. Bale est incroyable de justesse avec un personnage balançant entre un état d'âme exemplaire et une bestialité enfouie en lui lorsqu'il s'agit de vengeance. Harrelson est juste dément à travers son personnage on ne peut plus bad-ass et Casey Affley, héros de guerre brisé et traumatisé perdu dans son retour à la "réalité routinière", est bluffant.

dimanche 23 février 2014

Case Départ, de Thomas Ngijol, Fabrice Eboué et Lionel Steketee (2011)

Case Départ, réalisé par Thomas Ngijol, Fabrice Eboué et Lionel Steketee, avec Thomas Ngijol, Fabrice Eboué (1h34min)

Synopsis


Demi-frères antipathiques d'origine Antillaise mais vivant en France métropolitaine, Joël, chômeur rebelle considérant le pays comme raciste, et Régis, exemple parfait de l'intégration dans le système socio-économique, vont se trouver réunis au chevet de leur père mourant aux Antilles. Ils reçoivent pour héritage l'acte d'affranchissement de leurs ancêtres esclaves. N'y portant que peu d'intérêt, les deux hommes déchirent le document. En guise de punition, ils vont se retrouver propulsés en 1780 afin de vivre le calvaire de leurs ancêtres.

Critique

Case Départ est un film dans l'ensemble plutôt correct, qui se laisse regarder avec plaisir malgré un scénario plutôt maigre. Les performances des deux protagonistes principaux sont relativement bonnes et permettent de passer un agréable moment.

samedi 22 février 2014

Le Loup de Wall Street, de Martin Scorsese (2013)

Le Loup de Wall Street, réalisé par Martin Scorsese, avec Leonardo Di Caprio, Jonah Hill, Matthew McConaughey (2h59min)

Synopsis

Le film retrace la vie de Jordan Belfort, célèbre courtier en bourse Américain, de son ascension jusqu'à sa chute. Une vie où l'excès règne en maître : argent, pouvoir, femmes, drogue, il n'y a plus de limites... 

Critique

Martin Scorsese, l'un des plus grands maestri de son temps, auteur de références virtuoses et intemporelles du gangstérisme comme Les Affranchis ou Casino, a décidé de s'intéresser au vaste, complexe et ô combien casse-gueule - n'ayons pas peur des mots - monde de la finance. Dernier en date à en avoir fait les frais, Oliver Stone - pourtant un grand nom dans l'univers du cinéma - s'était égaré dans la surenchère de verbiage technique pour finalement livrer un Wall Street : L'Argent ne Dort Jamais terriblement lisse. Même si la filmographie de Scorsese ne possède pas de véritable point noir, le dernier cru Hugo Cabret - malgré un hommage onirique au 7e Art - s'était révélé apathique et décevant. Il était donc légitime de manifester quelques réserves sur le nouveau projet du cinéaste. Bilan ? Le réalisateur nous prouve qu'il peut encore nous surprendre à plus de 70 bougies et surtout, qu'il n'a rien perdu de sa superbe maestria de son âge d'or.

La Vie Rêvée de Walter Mitty, de Ben Stiller (2014)

La Vie Rêvée de Walter Mitty, réalisé par Ben Stiller, avec Ben Stiller, Sean Penn, Kristen Wiig (1h54min)

Synopsis

Walter Mitty est un homme enclavé dans sa routine insignifiante qui ne voit la vie en grand qu'à travers ses rêves. Un jour, le destin va le pousser à envisager ses désirs de manière concrète à travers un fabuleux périple...

Critique

Après s'être essayé derrière la caméra à plusieurs reprises, principalement dans la comédie ultra-décalée (Zoolander, Tonnerre sous les tropiques ndlr), l'acteur Ben Stiller s'est intéressé cette fois-ci au film d'aventure façon comédie dramatique aux tons oniriques. Ce curieux mélange, non moins intrigant, en fascina plus d'un à la vision des magnifiques bandes-annonces sublimées par le ô combien médusant titre Step Out de José González. Si le cinéaste avait déjà manifesté un certain talent de de chef d'orchestre dans ses précédentes réalisations - sans toutefois atteindre les cimes - nous étions en droit de nous attendre à une œuvre puissante et envoûtante à la vue de la promotion. Résultat ? Nous avions bien raison : Ben Stiller signe ici son petit chef d'œuvre.

Top 2014 - Ventus

Numéro 1 : The Grand Budapest Hotel


Doté d’un esthétisme à tomber par terre et d’un humour tout simplement délicieux,  Wes Anderson nous plonge dans son univers déjanté, à la fois flashy et parfois même malsain pour notre plus grand plaisir. On en redemande !


Numéro 2 : Her


Critique douce-amère d'une société o% l'amour est régi par la technologie et où la voix de Scarlett Johansson s’élève comme un hymne à l’amour. Spike Jonze livre ici une fable de toute beauté, émotions garanties.


Numéro 3 : Interstellar


La tête dans les étoiles, Nolan nous offre une odyssée interstellaire puissante et émouvante ou l'amour et la prestation de Matthew Mc.Connaughey transcendent tout. Sublime


Numéro 4 : Mommy


Chronique du quotidien de personnes luttant pour leur bonheur, Mommy s’inscrit comme le point culminant de la carrière de Xavier Dolan au travers d’émotions à fleur de peau et d’un casting parfait.


Numéro 5 : Gone Girl


Malsain et anxiogène, David Fincher se plait à démonter l'image du couple américain parfait dans ce film transcendé par les prestations de Rosamund Pike et Ben Affleck.


Numéro 6 : States of Grace


Traitant d’un sujet sensible, States of Grace trouve sa force dans l’interprétation sublime de son actrice principale, Brie Larson, et nous conte une histoire tout à fait touchante dans laquelle l’espoir ne doit jamais être oublié.


Numéro 7 : Dans l'Ombre de Mary : La Promesse de Walt Disney


Portrait d’une femme atypique et méconnue luttant avec son passé à travers son œuvre littéraire, porté par une Emma Thompson grandiose et un Tom Hanks au top de sa forme. Tout simplement touchant.


Numéro 8 : La Grande Aventure Lego


Grâce à son inventivité folle, son humour pop et ses personnages hauts en couleurs (et en briques), ce film Lego se pose comme une ode à la créativité et au pouvoir de l’imagination. 


Numéro 9 : Dragons 2


Grâce à un visuel magnifique et un habile mélange d'action et d'émotions, Dragons 2 redonne son sens au mot épique. A voir absolument. 


Numéro 10 : Les Gardiens de la Galaxie


Ancré dans un style rétro digne des films des années 80 et doté d’une BO jouissive au possible, cette équipe de bras cassés se pose comme le divertissement pop-corn ultime de cette année. 



Flop 5

Numéro 1 : American Bluff



Pompeux, bavard et traînant en longueur, cette arnaque à l’américaine ne parvient même pas à être sauvée malgré son casting de rêve. A éviter (j’insiste !).


Numéro 2 : Hercule



Après avoir accouché du pire épisode de la saga X-Men (le troisième), Brett Ratner continue de creuser sa tombe hollywoodienne en signant un péplum cliché et bordélique que même les gros muscles de Dwayne Johnson n’arrivent pas à porter.


Numéro 3 : Sin City : J'ai Tué Pour Elle



Une brochette d'actrices au (et à) poil perdues dans les méandres d'un scénario assez foireux. Reste l'esthétisme digne du premier opus qui rattrape légèrement le tout.


Numéro 4 : Hunger Games - La Révolte : Partie 1



La volonté de couper l’ultime volet de la saga en deux parties se ressent fortement dans cet opus où la lenteur est de mise et où les personnages sont à peine développés. Cruelle déception.


Numéro 5: Godzilla



En voulant ramener la grosse bébête à l’écran, Gareth Edwards partait d’une bonne intention dans sa volonté de rendre hommage aux films originaux. Volonté malheureusement plombée par un scénario bancal, des personnages trop peu développés et des enjeux ridicules.

Top 2014 - Powell

Numéro 1 : Only Lovers Left Alive


"La renaissance de Jarmush qui livre un film somptueux, porté par un quatuor d'acteurs incroyables."


Numéro 2 : Axiom


"Le groupe Archive se met au cinéma. Un album servant de bande originale à un court métrage d'anticipation poisseux et glaçant."


Numéro 3 : Magic in the Moonlight


"L'un des meilleurs Woody, un film qui rend heureux."


Numéro 4 : Une Nouvelle Amie


"Ozon signe un conte assez sombre, avec un très grand romain Duris."


Numéro 5 : Near Death Experience


"Michel Houellebecq est jubilatoire dans cet ovni cinématographique."


Numéro 6 : Maps to the Stars


"Cronenberg frappe fort, Juliane Moore fascine."


Numéro 7 : L'enlèvement de Michel Houellebecq


"Téléfilm exceptionnel."



Flop 2014

Mommy


"La nouvelle arnaque signée Xavier Dolan"


Her


"Un film creux et long, loin du sommet qu'était Dans la Peau de John Malkovich"



Mon année ciné 2014

Bien évidemment je suis loin d'avoir vu tous les films sortis cette année. Je regrette de n'avoir pas eu l'occasion de visionner le dernier Asayas notamment. Néanmoins, je retiens un certain nombre de choses. Du côté des déceptions tout d'abord. Le cinéma de Dolan me laisse toujours de marbre. Christopher Nolan s'est un peu perdu dans l'espace malgré un film visuellement sublime et quelques bonnes idées scénaristiques. Il ne sait toujours pas choisir et diriger ses actrices. Chez les "hipsters" du cinéma, Spike Jonze se noie en contemplant Joaquin Phenix et Wes Anderson livre un beau film, mais malgré tout, un ton en-dessous de ce à quoi il nous a habitués. Pour ce qui est du positif, Cronenberg, après s'être égaré dans la psychanalyse et les limousines, nous a rappelé qu'il était un immense cinéaste. Michel Houellebecq, en plus d'être un auteur génial, est un grand acteur. Un bon X-Men ne fait jamais de mal. Mais surtout, la renaissance de Jim Jarmush.

Top 2014 - Ginlange

Numéro 1 : Gone Girl

"Chef d’œuvre de mise en scène où les perversions de l’Homme sont cyniquement relevées, avec Fincher les apparences sont toujours trompeuses."

L’info plus : On peut y entrapercevoir une subtile apparition du pénis de M. Affleck pour la première fois à l’écran !


Numéro 2 : Boyhood


"Magnifique, émouvant ambitieux, universel, puissant. Tous ces termes conviennent à Boyhood, mais un seul le définit parfaitement : unique."

L’info plus : Le tournage ayant eu lieu sur 12 ans, le réalisateur a pu tourner pas moins de 7 films entre temps.


Numéro 3 : Interstellar


"Par-delà les étoiles au-dessus des songes, la réunion du macro et du micro aux confins d’une infinie exploration aussi intimiste que grandiose."

L’info plus : Nolan arrive pour la première fois de sa filmographie à susciter de l’émotion chez les spectateurs !


Numéro 4 : Her


"Douce envolée mélancolique qui nous fait vivre une multitude d’émotions à travers les peines d’un homme que nous pourrions tous êtres."

L’info plus : Tarantino voulait que l’on décerne l’Oscar de la meilleure actrice à Scarlett pour ce rôle.


Numéro 5 : Whiplash


"Concerto cinéphilique d’une puissance incomparable où tâches de sang et gouttes de sueur ponctuent l’éreintante quête qu’est celle de la perfection."

L’info plus : la batterie, instrument pas de tout repos.


Numéro 6 : Night Call


"Fascinante dénonciation de la décadence d’une société à travers un voyeurisme à outrance brillamment interprété par l’hypnotique Gyllenhaal"

L’info plus : Jake Gyllenhaal a perdu 15 kilos pour ce rôle, qu’il a du reprendre et tout en muscles pour son prochain film où il sera boxeur : Southpaw.


Numéro 7 : Mommy


"Bouleversant et magnifique, tristesse et espoir, amour et liberté. Mommy est un ouragan d’émotions qui détruit tout sur son passage."

L’info plus : Mommy ça veut dire maman.


Numéro 8 : Dragons 2


"Se forgeant une place de choix dans l’animation, Dragon 2 se permet une envolée lyrique où  l’émotion rejoint le grandiose."


L’info plus : Deux dragons ont été maltraités durant le tournage.


Numéro 9 : Maps to the Stars


"Cronenberg dépeint les affres d’Hollywood grâce à une constellation de névroses aussi envoûtantes que fascinantes. Liaisons dangereuses."


L’info plus : Julianne Moore constipée et pétant aux toilettes, l’image la plus choquante du film.


Numéro 10 : 22 Jump Street


"Cynique au possible, superbement déjanté et totalement décomplexé, 22 Jump Street est une bouffée de rire et d’air frais : ultime divertissement méta."


L’info plus : Le meilleur générique de fin de l’année.

Top 2014 - Boschomy

Année assez étrange que cette année 2014. Succédant à une année 2013 plutôt riche et joyeusement hétérogène quant à la représentation des registres, 2014 s'annonce comme une année ambiguë : ce genre d'année qui apporte son lot d’œuvres réussies, mais qui désespère d'élire son chef-d’œuvre. Alors que le projecteur est déjà tourné sur une année 2015 qui s'annonce tout bonnement folle en termes de sorties, on aurait tendance à minorer l'importance d'une année 2014 qui a certes vu défiler de prestigieux noms du cinéma, mais qui n'a pas comblé les espérances qu'on lui octroyait.

Paradoxalement, on a pu voir un nombre conséquent de films de bonne qualité, voire de très bonne qualité, mais sans jamais apercevoir l'excellence escomptée. 2014 ne fut donc pas tant une mauvaise année qu'une année banale, solide, mais sans éclat. Une année sans solide leadership, si l'on veut, ce que pourrait traduire l'actuelle indécision régnant autour de la prochaine course aux Oscars. Un constat qui ne doit cependant pas nous faire bouder les nombreuses réalisations qui ont germé aux quatre coins de la sphère cinématographique, bien au contraire. Aussi décevante qu'elle a pu être, 2014 n'en demeure pas moins aussi prégnante que ses prédécesseurs. Petite rétrospective de cette "année zéro" du cinéma.

Numéro 1 : La Grande Aventure Lego


Accorder la première place à La Grande Aventure Lego peut apparaître comme une provocation. Il n'en est rien. Enfin, pas tout à fait. Peut-être que d'autres films de ce classement mériteraient davantage la première place, mais, au cœur d'une année très avare en surprises, la claque inventive assénée par Phil Lord et Chris Miller mérite sa pole position. L'audace du projet, autant que son architecture fourmillante de références artistiques, en font le film d'animation le plus prolifique de ces dernières années. Captivant d'un bout à l'autre, notamment en s'affranchissant du schéma classique de déroulement des péripéties, sans cesse dans le second degré et visuellement bluffant (même si un peu rapide), La Grande Aventure Lego est une surprise à laquelle on ne s'attendait vraiment pas, ce qui en fait une surprise encore plus délectable. Everything is awesome !


Numéro 2 : Interstellar


Première excursion dans l'espace (très) réussie pour Christoper Nolan. Dans les traces de 2001 : L'Odyssée de l'Espace de Stanley Kubrick, mais également dans celles d'un Tarkovski et de son Solaris, le réalisateur de la trilogie Batman rénove pour la première fois de manière significative son cinéma. Au-delà de scènes visuellement impressionnantes et d'un effort de reconstitution certain, Interstellar est surtout un film croisement entre une certaine emprise irréelle, qui lui confère une aura déstabilisante, et de véritables spéculations cartésiennes qui en font un des films d'exploration spatiale les plus rationalisés qui soient. Si, pour des besoins que l'on imagine scénaristiques, le film se complaît à boucler la boucle, il n'en demeure pas moins mystique par de nombreux aspects. Cette polyvalence en fait un film dense et incommensurable, que l'on se plaira à visionner et à décortiquer plusieurs fois. Une très grande pièce sur la galaxie spatiale et sur les défis du progrès humain. Et surtout une démonstration de la capacité de Nolan à élargir les horizons de son cinéma.


Numéro 3 : Gone Girl


Le grand retour de Fincher. Peut-être pas aussi grand qu'on l'aurait souhaité certes, mais un retour qui ne manque pas de renverser une bonne partie de la concurrence cette année. Empruntant toujours à la pudeur formelle de ses précédents thrillers, mais tout en s'enquérant du registre de la comédie (ce qui ne va pas sans provoquer quelques étranges digressions difficiles à justifier), Fincher effectue une radiographie saisissante du couple moderne imbriqué dans une société orgueilleuse dopée au culte du moi. La fascination qu'il exerce (à l'instar de cette scène finale stridente) est boostée par l’envergure de sa réalisation et la précision de son montage. Affleck est excellent en bouc-émissaire malgré lui, Rosamund Pike atteint quant à elle la perfection. Une brillante adaptation, occasion pour Fincher de montrer que derrière le narrateur à suspense hors-pair se cache un judicieux conteur de mœurs.


Numéro 4 : Enemy


Villeneuve s'éloigne des canons sombres de Prisoners pour adapter l'intrigant roman de José Saramago, pourtant difficilement adaptable. Il en ressort néanmoins un audacieux film-mystère (au sein plein du terme), qui met à profit la composition étonnante de Jake Gyllenhaal, décidément incontournable cette année. Complexe et aux multiples niveaux de lecture, Enemy n'en reste pas moins captivant, notamment de par la capacité de Villeneuve à se muer en aquarelliste de l'espace et en ornemaniste des émotions. Le talent du réalisateur canadien vient compenser les éventuelles irrégularités de son récit. Pour de plus amples justifications, voir la critique complète.


Numéro 5 : Les Gardiens de la Galaxie


Grosse surprise que ce blockbuster massif sorti des studios Marvel. Sur un ton complètement loufoque et décomplexé, Les Gardiens de la Galaxie se révèle comme un divertissement rafraîchissant, au demeurant ponctué de quelques grands morceaux de bravoure. Comme un enfant capricieux mais habile, James Gunn construit son "space-opera" en total décalage avec la rigueur des codes actuels, ponctuant son univers de références geek et de scènes d'action spectaculaires. Ovni du genre.


Numéro 6 : Night Call


Pour son premier long-métrage, Gilroy nous embarque dans un itinéraire glauque en compagnie de l'obsédant Lou Bloom, apprenti journaliste féru de faits divers sordides. Dans une tonalité qui peut faire penser au clivant Drive, Nightcall s'impose comme une incursion magnétique dans les fantasmes inavoués de la société spectacle, au travers d'un protagoniste antihéros jouissif, incarné par un Gyllenhaal en bonne voie pour obtenir la consécration suprême. La critique intégrale ici.


Numéro 7 : Boyhood


Projet étalé sur douze longues années, Boyhood est l'itinéraire de jeunesse de Mason, de sa petite enfance jusqu'à son entrée dans le monde adulte. Se présentant comme un "feel-good movie", la réalisation de Linklater est en réalité beaucoup plus, une véritable épopée émotionnelle sur le temps qui passe, sur les espoirs et les vertiges de la vie. Formellement réussi, le film ne s'enquiert d'aucun message pompeux, d'aucune bifurcation fictionnelle inopportune, et fait preuve d'une authenticité rare. On en ressort émerveillé, avec une seule envie : croquer la vie à pleine dent.


Numéro 8 : Captain America : Le Soldat de l'Hiver


Quelle surprise que cette seconde offrande des aventures du Capitaine America ! Après un volet initial vraiment pénible et poussiéreux, on se retrouve en la présence d'un film de super-héros qui se place intelligemment à la lisière du thriller politique. Prenant un ton plus sombre (revêtant l'allure plus "mature" chère aux films de super-héros depuis peu), prenant aussi le temps de mieux construire sa trame narrative, sans céder aux gribouillis (trop) spectaculaires, cette sequel fait même plus que remplir son cahier des charges: il s'agit d'un des meilleurs Marvel sur le marché. Rien que ça.


Numéro 9 : The Raid 2


Après un premier opus détonnant, explosion d'action et effusion de chorégraphies fantasques, on avait de quoi craindre pour Gareth Evans. Pourtant, The Raid 2 s'inscrit au niveau de son aîné, ni plus ni moins. Si, en tout logique, on perd l'effet de surprise, on gagne cependant un scénario un peu plus épais et un effort tout particulier consenti sur la mise en scène, quasi-théâtrale. Le show s'étale sur 150 minutes mais fait preuve d'une endurance suffisante pour nous tenir en haleine jusqu'au bout. Le film d'action le plus dévastateur de l'année.


Numéro 10 : 12 Years a Slave


Lauréat de la dernière cérémonie des Oscars, 12 Years A Slave s'annonçait comme une énième représentation pesante sur les ravages de l'esclavage dans l'Amérique ségrégationniste. Il n'en est rien. Si McQueen n'évite pas l'écueil d'un certain académisme léché et précieux (le même qui rapporte souvent de jolies statuettes), il parvient à surmonter tous les clivages et obstacles supposés par son sujet. McQueen révèle également la talentueuse Lupita Nyong'o et confirme la forme actuelle d'un Fassbender métamorphosé. Classique mais puissant, ce 12 Years A Slave consacre le talent d'un réalisateur à suivre.

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