samedi 11 octobre 2014

Horns, de Alexandre Aja (2014)

Horns, réalisé par Alexandre Aja, avec Daniel Radcliffe, Juno Temple (1h59min)

Synopsis

Ignatius Perrish et Merrin Williams forment un jeune couple heureux. Seulement, lorsque Merrin est assassinée, toute la ville est persuadée que son assassin n'est autre qu'Ignatius. A la suite d'une gueule de bois, ce dernier se réveille avec des cornes sur le front qui lui permettent de faire avouer la vérité aux personnes qui l'approchent, l'occasion pour lui de trouver le véritable assassin de Merrin et de lui faire payer...

La critique de Ventus

Après son excellent remake de La Colline a des Yeux et le sympathique Piranha 3D, Alexandre Aja continue sur sa lancée en restant dans le registre qui l'a rendu célèbre, celui de l'horreur. En adaptant le roman Cornes de Joe Hill (alias le fils de Stephen King), Aja ne se trouve pas trop dépaysé et offre au spectateur un film inclassable permettant à Daniel Radcliffe de faire oublier le rôle du sorcier binoclard qui l'avait rendu célèbre. En effet, la grande force du long-métrage, c'est son casting et particulièrement Radcliffe dans le rôle de ce jeune homme totalement paumé et surpassé par les événements. Le jeune britannique livre une excellente prestation passant du statut de jeune homme tranquille à celui d'homme assoiffé de vengeance grâce au pouvoir que lui confèrent les cornes qui poussent sur son front. En face de lui, Juno Temple parvient à nous émouvoir dans ce rôle d'amoureuse transie malgré une présence à l'écran très limitée. Le casting secondaire, quant à lui, est excellent et nous offre quelques scènes humoristiques grâce à des dialogues savoureux.

Cependant, si l'idée de départ est plutôt bonne, Aja s'attarde un peu trop sur les détails plus ou moins inutiles du scénario, notamment au travers de certains flashbacks trop longs et parfois inintéressants qui arrivent comme un cheveu sur la soupe. Le film navigue ainsi entre flashbacks et intrigue principale comme il navigue entre les genres, tantôt film romantique ou comédie teintée d'humour noir, jusqu'à la révélation finale qui pourrait en décevoir plus d'un et aboutissant vers un dénouement trop long qui fait regretter la première partie. Mais le plus frustrant reste le fait qu'Aja n'aille pas au bout de ses idées en nous livrant un scénario qui aurait pu profiter du brin de folie propre au réalisateur. Toutefois, il faut saluer la technique du cinéaste qui nous offre une photographie absolument envoûtante qui contribue grandement à l'ambiance glauque que le film cherche à nous offrir, notamment grâce à un montage intelligent et dynamique. 

Au final, Horns constitue une légère déception pour les fans d'Aja, la faute à un scénario un peu trop prévisible et cliché par moments, mais qui parvient à se rattraper grâce à des acteurs impeccables et une réalisation au poil. On espère toutefois un léger regain d'énergie de la part du réalisateur pour son prochain film.

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