dimanche 7 décembre 2014

Penny Dreadful - Saison 1, de John Logan (2014)


Penny Dreadful - Saison 1, créée par John Logan, avec Josh Hartnett, Eva Green, Timothy Dalton (8 épisodes de 52 min)

Série inédite en France et disponible sur Netflix

Synopsis 

Dans le Londres du XIX° siècle, Ethan Chandler, un saltimbanque, reçoit la visite de la mystérieuse Vanessa Ives qui souhaite lui confier une "besogne nocturne". Ethan va ainsi découvrir l’existence de créatures maléfiques habitant les bas-fonds londoniens…

La critique de Ventus

Avant de commencer cette critique, il serait bon de définir ce qu’est un "penny dreadful". C'était une forme de publication extrêmement populaire dans le Londres du XIX° siècle qui mettait en scène de nombreuses créatures fantastiques, vendue pour la modique somme d’un penny afin de permettre à la population "moyenne" de l’époque d’avoir accès à une forme de lecture. C’est exactement sur ce postulat que débute la nouvelle série hypnotique et particulièrement réussie de la chaîne Showtime, mêlant différentes grandes figures de la littérature fantastique.

Si l’utilisation et le mélange de nombreuses personnalités fantastiques comme le Dr. Frankenstein, le professeur Van Helsing ou encore Mina Harker (la jeune femme dont le comte Dracula s’éprend) pouvaient se montrer légèrement casse-gueule et brouillon, il n’en est rien. En effet, les personnages possèdent tous leur moment de gloire grâce à un arc principal qui permet de ne pas mettre de côté certains protagonistes. Cet arc narratif, composé de huit épisodes, permet en effet de développer le caractère des personnages tout en mettant en place une mythologie intéressante qui permet de tenir les spectateurs en haleine. Cette trame, nous la devons à un scénariste bien connu à Hollywood, à savoir John Logan, qui a déjà signé les scénarios des très bons Skyfall, Gladiator et Sweeney Todd

Ce mélange des influences permet à Logan de nous offrir une série à l’esthétique extrêmement soignée, notamment dans la reconstitution de la ville de Londres, et sublimée par un casting de haute volée, Eva Green en tête. L’actrice démontre encore une fois son talent à travers son rôle complexe de voyante qui sombrera petit à petit dans une folie, prouvant ainsi qu’elle sait également s’éloigner des rôles de femmes fatales qui lui ont valu sa popularité. Autour d’elle gravitent un Josh Hartnett incarnant le rôle de cet américain découvrant un univers qui le dépasse, et un Timothy Dalton campant de façon impériale le mystérieux Malcolm Harker qui souhaite retrouver sa fille enlevée par des créatures maléfiques. Mais la série permet également de révéler deux acteurs talentueux : Harry Treadaway qui habite un Victor Frankenstein complexe et torturé, et le jeune Reeve Carney qui interprète un Dorian Gray solitaire, véritable séducteur qui trouvera en Vanessa Ives un être aussi meurtri que lui.

Glauque, d’une noirceur inattendue et esthétiquement impeccable, Penny Dreadful constitue une excellente surprise dans le paysage audiovisuel américain malgré une certaine lenteur qui est vite gommée par des atouts indéniables lui permettant de se hisser aux cotés des meilleures séries de cette année 2014. A ne pas manquer.

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